L’accélération des projets immobiliers sur notre ville est saisissante :
Domaine des Hautes Roches derrière le conservatoire qui remplace un champ dans lequel paissait des moutons
Projet rue de la Basse Roche de 62 logements qui se fait en éliminant des maisons anciennes.
Projet de la Cogedim avenue Pompidou avec 41 logements.
Des points communs à ces projets. Une construction qui imperméabilise la totalité ou la quasi-totalité de la parcelle. Des constructions qui se font en hauteur et donc vont venir surplomber les parcelles voisines et l’ensoleillement de celles-ci est réduite. Enfin le nombre de places de stationnement est calculé au minimum en suivant les règles du PLU d’une place de stationnement pour 50 m² habitable. Au bilan le nombre de place peut être inférieur au nombre d’habitation si les appartements font en moyenne moins de 50 m². Un certain nombre de résidents peuvent aussi disposer de deux véhicules. Par ailleurs ces projets ne comportent aucun logement social.
Quelles sont les conséquences à attendre :
Une aggravation des phénomènes de ruissellement source d’inondations lors des gros orages. C’est un problème sérieux dans une ville construite comme Villebon sur un flanc de vallée.
Des difficultés de stationnement dans les quartiers et de circulation sur la ville. L’engorgement de plusieurs carrefours dont le carrefour des Bories aux heures de pointe va mécaniquement augmenter.
L’absence de logements sociaux dans ces différents projets va automatiquement pousser à la construction d’immeubles additionnels de logements sociaux afin de respecter la loi qui impose d’atteindre 25 % de logements sociaux.
Qu’aurait-il fallu faire ?
Une réglementation moins laxiste des constructions aurait pu limiter les phénomènes que nous décrivons ici. Cette réglementation s’écrit dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Sa dernière révision générale en 2016 n’a pas du tout anticipé ces problèmes.
Une nouvelle révision générale du PLU est donc urgente. La majorité municipale a malheureusement différé de deux ans après son élection en mars 2020 le lancement de la procédure. Force est de constater que c’est pendant cette période de deux ans que les projets listés ci-dessus se sont développés.
L’urbanisme cachottier : au conseil de février 2022, une délibération intitulée « Aide à la construction durable » a mis en évidence un comportement cachottier de la majorité municipale. La délibération en question proposait de faire participer la ville à un programme lancé par le gouvernement : en échange d’un engagement de signature de permis de construire une subvention serait attribuée à la ville. De manière assez curieuse, c’est un tableau d’engagement non rempli qui était soumis au vote. Pourtant le sujet même de la délibération était d’avoir un engagement quantitatif. Ce même tableau faisait l’objet d’une délibération miroir votée par le conseil communautaire de Paris Saclay juste avant. Cette fois-ci, le tableau était bien rempli et faisait apparaître un projet, celui de l’avenue du Pompidou qui n’était pas encore publiquement connu.
Demander à un conseil municipal de voter un engagement en blanc dans ces circonstances est un procédé inacceptable. Il est tout aussi inacceptable de s’engager à pousser à la multiplication des projets immobiliers alors que la population exprime son ras-le-bol sur le sujet. La recherche de subventions ne doit pas être le guide de la politique municipale.