RÉVISION DU PLU : LES HABITANTS ONT DONNÉ LE TON
Sept années nous séparent de l’adoption de la dernière révision du Plan Local d’Urbanisme. Ces sept années ont vu les promoteurs multiplier les projets immobiliers et transformer notre ville au détriment de ses habitants. Lors des consultations en vue de la révision du PLU, les participants ont défendu le même point de vue que nous : · Limiter la densification urbaine pour préserver le cadre de vie en particulier en maintenant une trame verte continue et étoffée. · Atteindre l’objectif de 25 % de logements sociaux en privilégiant des projets de petite taille bien intégrés. · Refuser les constructions massives qui imperméabilisent jusqu’à 80 % du terrain, et sont un non sens dans une vallée soumise aux inondations tant par la montée de l’Yvette que par les ruissellements.
· Faire de la zone de la DGA un exemple d’éco-quartier regroupant autour d’un centre-ville dynamisé avec commerces, terrasses et lieux de convivialité, des habitations permettant la mixité sociale et générationnelle (étudiants et personnes âgées en particulier).
· Faire une vraie place aux piétons, personnes à mobilité réduite et cyclistes. · Stopper le développement de Courtabœuf et du plateau de Saclay défendu par l’État, la région et la majorité actuelle cause de la densification et de la transformation de notre ville. Les différentes réunions sur le Plan d’Aménagement et de Développement Durables dans le cadre de la révision du PLU ont montré une forte convergence des Villebonnais vers ces objectifs.
PROJET GRAND PARIS : À REBOURS DE L’HISTOIRE En 2008,
Nicolas Sarkozy lance le projet du Grand Paris destiné à faire de Paris « une grande métropole mondiale du XXIe siècle ». Or, on ne construit pas le futur avec les idées du passé. Le Grand Paris sur le plateau de Saclay, c’est 560 ha de terres parmi les plus fertiles d’Europe sacrifiées, alors que l’Île-de-France ne dispose que de trois jours d’autonomie alimentaire. C’est 560 000 m2 de bureaux et plus de 600 000 m2 de logements et services au milieu des champs et par voie de conséquence, une sursaturation du RER B et de la N118 ainsi qu’un métro aérien inutile. Sa capacité est sept fois supérieure aux besoins, 4,5 milliards d’€ dépensés au lieu de les utiliser à désaturer et fiabiliser la ligne B du RER dont la qualité de service se dégrade. Ce projet a été imposé par l’État malgré l’opposition de 70 % de la population, des experts d’Île-de-France Mobilités et de la Cour des Comptes. Une bêtise environnementale doublée d’un déni de démocratie. Ce projet participe à la pression d’urbanisation sur Villebon qui détruit peu à peu notre cadre de vie. Ce projet est l’inverse de ce que devrait être un aménagement du territoire soutenable. C’est pourquoi nous soutenons depuis le début les agriculteurs du plateau et les initiateurs de Zaclay, la « ZAD » de Paris-Saclay, où s’organisent les mouvements citoyens de protestation contre ce projet écocide. À nous, citoyens, de peser sur les décisions de l’État quand celles-ci s’avèrent inappropriées.
UNE POLITIQUE NATIONALE À L’ENCONTRE DU BON SENS
À Villebon, comme ailleurs, nous subissons une politique nationale absurde qui casse nos services publics, notre modèle social. À Villebon, depuis septembre, nos enfants subissent les problèmes de l’Éducation nationale qui n’a plus assez d’enseignants. Ce sont en permanence des absences (longues parfois) non remplacées, des professeurs des écoles à bout de nerf avec des classes quasi quotidiennement à 38. Le gouvernement nous promet la fin des problèmes d’ici la rentrée mais comment peut-on le croire quand plusieurs académies, dont celle de Versailles, ont déjà un déficit de candidats admissibles. Pourquoi le gouvernement actuel sacrifie notre service public de l’enseignement ?
À Villebon, depuis plusieurs années, nous connaissons un déficit de médecins important. Difficile aujourd’hui de trouver un médecin traitant tant ils sont déjà débordés… Après l’Éducation nationale, la Santé est elle aussi à bout de souffle. Notre système de santé était un modèle, alors pourquoi le détruire délibérément ?
À Villebon, nous allons subir la réforme des retraites, une réforme clairement impopulaire, dont aucune étude chiffrée a pu justifier la nécessité. Cette réforme qui va nous voler les deux plus belles années de notre retraite est, extrêmement injuste socialement et en termes d’égalité des sexes. Restons mobilisés car demain, il sera trop tard et n’oublions pas qu’il est toujours plus facile de casser que de construire !
Venez à notre rencontre tous les 1ers samedis du mois au 24 rue des Casseaux de 10h30 à 12 h. Le 22 mai 2023
Ophélie Guin, Régis Vaillant, Marina Boutault, Olivier Tribondeau, Dominique Durand et Gilles Morichaud (Partageons Demain) http://villebon-partageons-demain.fr contact@villebon-partageons-demain.fr
40 – Vivre à Villebon no177


